Une escapade espagnole, cette fois, de notre fidèle Jean-no dans un style toujours écorché et passionnant.
Les circonstances politiques internationales font que le taxi transportant Jo, le cancre et le maestro, n’ira pas à Tobrouk. Si le Japon est connu pour la floraison de ses cerisiers, l’Espagne avec l’Aragon, n’a rien à lui envier avec celles de ses amandiers et pêchers. Sur les plateaux de la sierra de Guara, leurs dégradés de roses et blancs s’allient harmonieusement aux verts pastels des oliveraies et aux gobelets des vignes du Somantino, non encore débourrées. Ces haies d’honneurs sont les plus belles armées qu’une terre puisse porter. Après 11 heures de voyage, apaisé par ces paysages cézanniens, le moteur arrête de ronfler à Rodellar.
Nous retrouvons dans ce village perdu au bout d‘un canyon, des amis de Savoie en vacances familiales. Lolo et Venise sont les parents , Matéo et Marie sont leurs enfants de 12 et 8 ans. Nous logeons dans les appartements confortables de Fina, une des belles âmes fortes de ce pueblo aragonais, pour qui l‘hospitalité n‘est pas un vain mot.
...........à suivre (cliquez sur le titre)
Gracias Fina
Lundi 28 février 2011:
Les circonstances politiques internationales font que le taxi transportant Jo, le cancre et le maestro, n’ira pas à Tobrouk. Si le Japon est connu pour la floraison de ses cerisiers, l’Espagne avec l’Aragon, n’a rien à lui envier avec celles de ses amandiers et pêchers. Sur les plateaux de la sierra de Guara, leurs dégradés de roses et blancs s’allient harmonieusement aux verts pastels des oliveraies et aux gobelets des vignes du Somantino, non encore débourrées. Ces haies d’honneurs sont les plus belles armées qu’une terre puisse porter. Après 11 heures de voyage, apaisé par ces paysages cézanniens, le moteur arrête de ronfler à Rodellar. Nous retrouvons dans ce village perdu au bout d‘un canyon, des amis de Savoie en vacances familiales. Lolo et Venise sont les parents , Matéo et Marie sont leurs enfants de 12 et 8 ans. Nous logeons dans les appartements confortables de Fina, une des belles âmes fortes de ce pueblo aragonais, pour qui l‘hospitalité n‘est pas un vain mot.
Sur les traces du dauphin en mal d‘amour:
Le mardi, on se chauffe et le mercredi ça cogne! Le minot se régale sur le dos du dauphin (7c+), mais el padre ne s’en laisse pas compter en croisant un mal d’amour au second essai (8 a +); 6 b pour la p’tite Marie, 6c pour le cancre , 7 b + pour Venise et le maestro……………chips et saint Véran à l’apéro pour arroser ces perfs.
Jeudi, ça neige:
Nous en profitons pour visiter Elquezar, et ses falaises, elles aussi très impressionnantes; lolo, en grimpeur du froid, par 2° et un vent mucho frio, enchaine un 6c de 35 m patiné……………….en tennis…………..scarpa………..il est le seul de l’équipe à toucher la rocaille , ce jour là…..respect! Nous en profitons aussi , pour faire les courses à Barbastro ( et non pas à Barbistro….), car si les bourguignons ont emmené dans les soutes de leur cargo , 3 cartons de pinards et des cordes, pour bouffer, y’a eut comme un oubli……….
Des objectifs sur un bikini:
El sol revient lentement vendredi, ce qui n’empêche pas nos warriors à se fixer des objectifs où ils devront se sortir les doigts du……………sac à pof ( 7 a + b pour le cancre , 7 c+ / 8 a pour les totors et 8 b pour la machine). Marie , bien que ce ne soit pas le temps aujourd’hui, remonte en souriant le 6a de bikini .
Un week-end de fuego:
Le samedi, les mâconnais , maintenant avec le ventre rempli, remontent les très longs ( et plus c’est long, plus c’est………….),
les 7a-7a+ en dalles du secteur Nuit des temps, dont le célèbre « de puta madre »……….En fait, l’équipe se resserre pour le jour des seigneurs, car toutes les lignes ont envie de bouger………
Le dimanche, ça rigole pour PEUT ËTRE le futur Messi de la grimpe ( le joueur du Barça, pas l’autre ): Mat’ cruxe le 8 a de « gracias Fina », et là, il confirme son entrée chez les ochogradistos ( c‘est son second ), et nous on rentre, comme des barcelonais qui ont gagné la Ligua: tournée générale de Pouilly - Fuissé chez Fina, et, attention extrême, olives noires de Rodellar…………Gracias Fina.
Enfin le cancre pose ses pieds:
En effet, ce dernier remonte magistralement les colos mais rate d’une pose de pied l’enchainement de « the far faders west », un 7a+/b de 36 m…………de Novato; sur ce, émoustillé par ces progrès miraculeux, lolo et le maestro vont travailler un 8 b……… c’est autre chose!
Des rigolos aux Riglos:
Bien que le temps ne soit pas au rendez vous, nous décidons d’aller aux Malos de Riglos et de s’adapter sur place; effectivement, la température est un peu fraîche, mais surtout un vent de force modérée à assez fort, tempère nos ardeurs…….Sur l’insistance lourde du fougueux Mat’ , mais qui s’avérera , la bonne option, nous cherchons une face à l’abri des rafales. Nous la trouvons dans le secteur des Vuelos. Avec 4 longueurs ( de 5c à 7a ) et 2 rappels ( dont 1 de 70 m) , notre Mat’ s’initie aux grandes voies, en suivant les consignes du papouné , sous le regard professionnel du maestro aux relais.
Banco et banqueroute dans les dévers ibères:
Le lendemain, les locaux de Vergisson décident de jouer leur va tout, le dernier jour de leur séjour. Malgré 3 furieux assauts chacun dans leurs projets, les enchainements , de peu , mais de peu quand même ne seront pas effectués……….Sur 9 jours, ils auront grimpé pendant 8, en étant souvent près de leur max, ceci ( de 34 à 40 longueurs ) , pouvant expliquer cela. Une chose est sure , la filière résistance a été fortement sollicité!
Mat’ continue d’ouvrir las ventanas:
Le lendemain, Venise , comme son camarade de promotion échoue dans sa tentative de dompter le dauphin. Seul le Mat’ fait péter « no bouchon spirit », le fameux projet du maestro , long 7 c+ physique de 27 m………..Nous apprenons ces infos par sms, quand nous sommes en Andorre, après avoir dégusté de délicieux calamars grillés au citron et autres tapas, dans une bodega.
La route du safari:
Pour revenir en France , nous avons traversé l’Aragon , un bout de la Catalogne, vers l’est, puis capé vers l’Andorre, plein nord. Les paysages y sont grandioses, avec des étendues sauvages ( sans habitation ) à perte de vue. Le fait de rouler sur les crêtes nous donnent l’impression de naviguer dans le grand Sud , entre le Cap et Auckland. Les vagues sont remplacées par les virages , et les goélands par les vautours fauves; ces bombardiers majestueux, planent en paraissant hors du temps.
Dans ce parc national de la sierra de Guara, nous aurons croisé:
des chèvres alpinistes, une jeune vipère paresseuse, des renards peu farouches, deux lourds sangliers, de nombreux rapaces; mais nous aurons peu vu de truites ou autres poissons dans le rio du canyon………..affaire à suivre pour éclaircissement.
Nous trouverons le gîte à Argeles sur mer, chez Marcel, le fils à Jo, où nous dégusterons différents saucissons et fromages andorrans……….associés à de bons vins du mâconnais.
Quand y’en a plus , y’en a encore:
De fait nous précédons une dépression , avec les pluies qui l’accompagnent………..notre idée première était d’aller dans les calanques, mais le mauvais temps annoncé , nous fait remonter sur Saint Léger du Ventoux……….Las, le cancre est aussi cuit qu’un saucisson…….. le changement de falaise et son physique, remotivent le maestro . Nous croisons une légende des années 80 avec la présence de Jean-Claude Droyer, sur qui, nous avons de l’avance, puisqu’il n’est jamais allé à Rodellar. Le fatigué termine le voyage dans un 6 c de 40 m de toute beauté, par étapes, tandis que François se régalent dans deux 7 b +, lui aussi, par étapes quand même……….ouf, la bête peut être humaine….
Il ne nous reste plus qu’à chercher le couvert chez Babar et Franssou au Thor, qui nous reçoivent comme des ministres, en nous servant un domaine du grand parc 2005, nectar rouge, élaboré par l’INRA de Bordeaux.
Nous rentrons samedi, avec la pluie, sans regret, saturés; nous serons à l’heure pour assister en direct, à la déroute de notre quinze de France , face aux transalpins…………………………..
Texte: Jean-No Photos: Jo et François. Bises à Margot et Emilie
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